A DECOUVERT

INTERVIEW dans le journal L’INDÉPENDANT du 11 décembre 2011 veille de la sortie de l'album.

PROPOS RECUEILLIS PAR Véronique Parayre

Lorsque Philippe Estève sort de sa poche son premier CD, c'est une longue histoire qui commence. A 46 ans, ce musicien de talent (qui ne connaît pas le solfège et le regrette !) vient de concrétiser son rêve d'une galette argentée, sur laquelle sont gravés dix titres qui lui ressemblent. Des textes drôles qui côtoient des thèmes plus graves et qui, au final, offrent un ensemble particulièrement harmonieux, original, qui se niche agréablement au creux de l'oreille.
Rencontre avec un auteur, compositeur interprète qui ne "veut pas se prendre la tête", à la fois humble et fier...

A la veille de la sortie officielle de ce CD, quel est votre état d'esprit ?
Soulagé ! J'ai failli abandonner mille fois, mais on m'a relevé pour continuer. J'ai franchement la trouille, les premiers retours sont rassurants, je suis aussi heureux.

Qu'est-ce qui a été compliqué ?
Tout, techniquement et surtout commercialement, je cherche toujours un distributeur. J'ai choisi la musique par vocation, par conviction, c'est un chemin sinueux. Ma chance c'est d'avoir à mes côtés des amis comme Davy Kilimbé, Robert Nicol, Thierry Murcia, des musiciens confirmés et arrangeurs de talent.

Comment avez-vous construit les dix titres de ce CD ?
Ce sont les textes magnifiques d'une amie perpignanaise, Pascale Oriot, qui m'ont motivé. Lorsqu'elle me les a proposés, ils se sont conjugués presque naturellement à mes compositions musicales, c'était magique. De cette alchimie est né ce disque.

Mais vous écrivez aussi ?
Oui, elle signe cinq titres et moi les cinq autres.

Quelles sont vos chansons préférées ?
C'est le fruit d'un choix personnel, sans qu'il y ait forcément de lien entre elles. Il y a des sujets forts, d'autres plus légers, c'est aussi du quotidien. Ce disque me ressemble et je pense que chacun à un moment donné peut s'y retrouver.

Des chansons qui ont donc du sens. Musicalement, comment vous définissez- vous ?
Je ne suis pas référencé dans une case. Au fil des chansons, on vibre sur du rap, de la country, de la balade, du rock, de la new wave, le tout influencé par du Dassin, Dutronc, Cabrel... Mon souhait, c'est que chaque chanson s'accroche à l'oreille. Je fais de la variété française avec des accords simples pour offrir un plaisir, une harmonie.

Quel message souhaitez-vous faire passer ?
Il faut croire en ses capacités et vaincre les doutes. C'est ce que j'ai fait, je suis allé au bout de mon rêve, je ne dois rien à personne. J'ai même fait un crédit pour boucler le budget, mais ce n'est pas l'essentiel. Et puis j'espère aussi être très rapidement sur scène, un plaisir n'est bon que lorsqu'il est partagé.